Pourquoi la théorie ne suffit pas face à la réalité.

La théorie vs la pratique

A la fin, il fait une blague en disant qu’il aurait pu être un excellent jockey s’il n’était pas trop grand et s’il n’avait pas peur des chevaux.

Être manager, c’est ce confronter au réel

Je suis un grand fan de The Big Bang Theory, et l’humour de la série cache souvent des vérités sur la vie. La scène où Leonard « monte » sa console pour un jeu d’équitation est le parfait exemple. On peut lire tous les livres sur le sujet, mais tant qu’on n’est pas en selle, confronté au réel, à la dur réalité on ne sait rien.

C’est exactement la même chose pour le management. On peut avoir un diplôme, avoir lu tous les manuels et être convaincu que l’on sera un bon manager par opposition à un autre. Mais la théorie s’arrête là où la pratique commence.

C’est là que l’on comprend que le vrai management n’a rien à voir avec les « 5 hacks pour devenir un manager infaillible » que l’on trouve partout.

L’essence de notre rôle, c’est la confrontation au réel. Alors , je vous propose de nous plonger dans un cas concret qui illustre parfaitement cette confrontation.

La rencontre avec le réel : le dilemme des congés

La mission du manager ? Trancher là où l’intérêt collectif n’est pas évident

Prenons un classique qui vous donnera des sueurs froides : la gestion des congés.

D’un côté, il y a Jessica, qui n’a pas d’enfant et planifie son projet de voyage de rêve depuis des mois. Les billets d’avion sont à un prix imbattable, et elle a posé sa demande bien en avance. De l’autre côté, il y a Julie, qui a besoin de ses congés exactement à cette période, car l’entreprise de son conjoint ferme, et c’est leur seule chance de partir en vacances ensemble.

En tant que manager, vous voilà au milieu du ring, avec la théorie qui vous murmure des platitudes et deux collègues qui vous regardent, l’une avec espoir, l’autre avec angoisse.
Les arguments sont aussi solides que le bouclier de Captain America pour chacune d’elles. Mais c’est là que la théorie se tait, et que la sueur froide commence.

Sur le papier, c’est simple :

La théorie nous dit qu’il faut écouter les deux parties, analyser les faits, s’appuyer sur des valeurs humaines… bref, être le super-héros de la justice. Sauf que dans la vraie vie, trancher, ce n’est pas choisir entre un café et un thé ; c’est choisir entre deux personnes qui ont de très bonnes raisons de vouloir la même chose.

C’est sûr, si l’un veut transformer l’open space en pub et l’autre non, la décision est plus simple. Mais la plupart du temps, on est loin du dilemme binaire.
Et là, être un manager empathique, à l’écoute des émotions, se heurte de plein fouet à ce dilemme : qui choisir ?

Le poids de la décision : le goût amer de l’injustice

Le vrai boulot de manager ne se résume pas à prendre une décision « juste ». Il consiste à assumer l’impact de cette décision. C’est vous qui allez devoir faire face à la colère, aux larmes, et surtout, au sentiment d’injustice de la personne déçue.

Imaginez l’ambiance au retour de vacances. Des piques gentilles et amères comme :

« Alors, tes vacances étaient bien ? Les miennes seront meilleures l’année prochaine, j’espère ! »

C’est là que l’empathie et la théorie se fracassent sur le rocher de la réalité. Le plus dur n’est pas de décider, mais de vivre avec les conséquences de cette décision.

C’est la différence entre lire un livre sur l’équitation et se retrouver sur le dos d’un cheval qui ne veut pas avancer.

Dans cet exemple, je m’inspire de Charles Pepin Les vertus de l’échec, pour essayer de devenir une meilleur version de moi meme #freeletics.

Charles Pépin ou comment rater ses dilemmes avec panache

J’apprends que le rôle du manager, ce n’est pas d’être infaillible. C’est d’être résilient face au réel. Quand Julie a appris qu’elle ne pourrait pas avoir ses congés, j’ai vu sa déception, et la mienne aussi. J’ai raté mon coup, car la situation n’a pas fait de gagnant.

Et en meme temps être manager , ce n’est pas d’éviter que la personne en face souffre.
L’empathie, dans cette approche, ne consiste à l’accueillir et à la gérer. à la lecture du livre je ressort une philosophie, qui me permet:

  1. D’ assumer son choix et expliquer sa décision avec transparence, même si elle est douloureuse.
  2. De reconnaître l’émotion de la personne lésée, sans essayer de la minimiser ou de l’effacer.
  3. D‘ Apprendre de la situation pour mieux la gérer la prochaine fois, en tenant compte des retours et des émotions exprimées.

En gros, la leçon de Pépin, c’est que je dois continuer d’ apprendre dans ses moments difficile pour progresser. Et croyez-moi, l’apprentissage ne fait que commencer !

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