Présentation de l’œuvre
Le livre écrit par Mathieu Wildhaber se distingue dès l’introduction avec le terme « la fécondité de l’ignorant ». L’auteur met en lumière l’hyper communication actuelle, où tout le monde peut parler de tout sans être expert dans le domaine.
« Il propose de métamorphoser nos compétences en discours, en mettant la forme au service d’une fin solide ».
Mathieu Wildhaber fait la guerre à l’inutilité, affirmant que le superflu risque de « fracturer la compréhension du message ». Il veut soigner ce mal par l’art de la rhétorique, en insistant sur la dualité entre réflexion et action. L’une est portée par le raisonnement et l’autre poussée par l’émotion, le combo des deux étant l’idéal à atteindre.
Fort de son expérience, l’auteur partage le livre en deux parties : « Consolider la communication » et « Comprendre et appréhender la communication ». La lecture peut être décousue en fonction de la thématique que l’on veut étudier. La motivation de l’auteur est claire : « plus c’est concis, plus c’est sexy ».
Chapitre 1 : Je suis un mouton, vous êtes des moutons, nous sommes des moutons 🐑
Ce chapitre explore la différence entre manipulation et persuasion. Mathieu Wildhaber distingue trois différences majeures : la fameuse gagnant-gagnant, l’accès à l’information et la bienveillance. Si il y a une distorsion de la vérité, c’est alors de la manipulation. Il met en garde contre la pensée majoritaire.
Chapitre 2 : Pourquoi prenez-vous la parole en entreprise ? 🗣️
L’auteur explique que l’action est motivée par l’émotion, et que la prise de parole doit créer une émotion positive. Toute image de souffrance repousse. La réputation est l’image que vous laissez quand vous quittez la pièce. Il propose de définir son reflet idéal en trois ou quatre objectifs, et d’utiliser les champs lexicaux de vos adjectifs pour enrichir votre vocabulaire. Les actions, elles sont les “briques” de votre reflet.
“Être fier c’est vouloir protéger. Vouloir protéger, c’est monter au front pour défendre : Défendre en prenant la parole.” – Simon Veil
Chapitre 3 : La communication CCP 📢
Mathieu Wildhaber prône la « clarté, concision et précision ». Il invite à accompagner chaque conclusion par des prémisses (preuves). Il présente un schéma pour construire sa ligne argumentaire, basé sur le modèle de Stephen Toulmin. La méthode est simple : écrire ce qu’on veut dire, le diviser en deux, puis créer une version « marketing » en une phrase ou une slide.
Une mention spéciale est faite à Steve Jobs et sa présentation de l’iPad Air qu’il avait introduit dans une enveloppe. Technique appelée “rhétorique des objets”.
Opportunité et concision 🎯
L’art de la concision permet de mieux profiter des opportunités (Kairos chez les Grecs). Le meta discours, qui consiste à aller à l’essentiel, est illustré par l’exemple d’un cycliste qui tombe. Quand on voit le cycliste tomber, il vaut mieux le dire clairement au lieu de tourner autour du pot. Apprendre à offrir de la granularité et non un flot insipide est essentiel. Il conseille de se préparer à la question “Tu écoutes quoi comme musique?”
Exercice de communication 📝
Mathieu propose des exercices pour améliorer la communication, comme une phrase = une idée = un silence, pour apprendre à réfléchir avant de parler. Il utilise le fameux QQOQCCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi) pour structurer la prise de parole. Cette capacité de créer un message de façon efficace est indispensable pour porter sa vision aux autres.
“Nous tiédissons nos discours avec des tournures de phrases d’une mollesse affolante.” – Quintilien
Chapitre 4 : Mettez enfin du style dans vos réunions 👠
Mathieu Wildhaber insiste sur l’importance du style dans les réunions, affirmant que « le style est comme l’empreinte d’une chaussure : si vous n’en avez pas, personne ne pourra vous suivre ». La rhétorique est définie comme l’art de la conviction et de la persuasion, tandis que l’éloquence est l’art du bien dire.
Structurer une anecdote avec un début, un milieu et une fin est essentiel pour captiver l’audience. L’importance de raconter des histoires pour faire passer des messages est un art ancestral. L’efficacité est redoutable en touchant la mémoire, les sens, le tout étant facilement transmissible de génération en génération.
Mathieu clôt ce chapitre en faisant un tour des différentes figures de styles que l’on peut ajouter à nos discours.
Comme l’ Anaphore : Répétition d’un mot ou d’un groupe de mots au début de plusieurs propositions, vers ou phrases.
Parallélisme : Répétition d’une même structure syntaxique.
Polyptote : Utilisation de plusieurs variantes flexionnelles du même mot.
Chapitre 5 : L’art subtil de la conversation en entreprise 💬
L’auteur rappelle l’importance de la dialectique, qui signifie dialogue. Il distingue la coopération de la collaboration, et insiste sur la nécessité de gérer le désaccord en cherchant le dénominateur commun.
L’art du small talk et du networking est également abordé, avec des conseils pour éviter les moments gênants et laisser une marque indélébile dans l’esprit de l’autre.
Chapitre 6 : Les réunions, un moyen d’exister en entreprise 🏢
Mathieu Wildhaber propose d’utiliser la technique QQOQCCP pour contextualiser les réunions. Il recommande de structurer les présentations selon le modèle AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action) et d’utiliser le chiffre trois pour renforcer les messages. Le PowerPoint doit être utilisé comme un soutien visuel, et non comme un résumé.
Chapitre 7 : La mauvaise rhétorique en entreprise 🚫
La bonne rhétorique consiste à faire réfléchir pour convaincre et à persuader pour mettre en mouvement. La mauvaise rhétorique, en revanche, est synonyme de manipulation et de fausse porte ouverte. Mathieu Wildhaber conseille de gérer la critique avec la technique du peigne, en évaluant les compétences de la personne, le respect du procédé et la finalité de la critique.
Chapitre 8 : Les typologies d’auditoires 🎤
Mathieu Wildhaber distingue trois genres rhétoriques de discours : délibératif (politique), épidictique (démonstratif ou motivationnel) et judiciaire (plaidoirie). Il identifie également plusieurs typologies d’auditoires : auditoire acquis, auditoire indifférent, auditoire hésitant, auditoire sceptique, auditoire hostile (hostilité objective ou subjective) et auditoire médiatique.
Chapitre 9 : Petit répertoire de cas pratiques 📖
Ce chapitre aborde divers concepts pratiques, tels que l’effet Pygmalion, où donner de bonnes notes aux élèves les rend encore meilleurs. Il met en garde contre l’auto-sabotage et les besoins intergénérationnels. Mathieu Wildhaber conseille de défendre la vérité lorsque la crédibilité est attaquée et de prendre ses responsabilités en les donnant.
Conclusion 🎉
Mathieu Wildhaber conclut en affirmant que « les meilleurs orateurs sont animés par ce qu’ils racontent ». Il encourage à être fier sans être supérieur.
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