Manager comme Simba : Accepter ses faiblesses pour développer son leadership

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🎬 La leçon de Rafiki : leadership et faiblesse

Dans Le Roi Lion, Simba fuit son passé en se réfugiant auprès de Timon et Pumbaa. Il refuse d’affronter ses erreurs et son rôle de leader. C’est alors que l’esprit de Rafiki lui donne une lecon

« Oui, le passé peut faire mal. Mais à mon sens, tu peux soit le fuir, soit en apprendre. »

👉 La faiblesse de Simba n’est pas son manque de courage, mais son incapacité à transformer ses blessures en apprentissage. Comme lui, un manager ne peut pas construire un leadership solide en fuyant ses erreurs.

🤔 La question philosophique

Un manager peut-il être fort sans montrer ses faiblesses ? La vulnérabilité est-elle un risque… ou un atout pour renforcer la confiance d’une équipe ?

Beaucoup de managers craignent de perdre leur autorité en révélant leurs doutes ou leurs erreurs. Ils construisent une façade d’infaillibilité. Mais cette distance les rend inapprochables.

En réalité, accepter de montrer une part de vulnérabilité de manière maîtrisée rend le manager plus humain. Et cette humanité incite l’équipe à faire de même.

Nietzsche nous éclaire ici :
Tu peux trouver mon article pour aller plus loin Généalogie de la morale de Nietzsche

« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » (Crépuscule des idoles)

Pour lui, l’erreur et la faiblesse ne sont pas des menaces, mais des matériaux de transformation. Elles forgent la force intérieure, car elles obligent à se réinventer. La faiblesse peut donc développer ton leadership.

Ainsi, le manager qui ose dire « je me suis trompé » ne perd pas en crédibilité. Au contraire, il incarne une vérité fondamentale : celui qui apprend de ses erreurs progresse, celui qui les cache se condamne à les répéter.

Résultat : un environnement de travail plus authentique et solidaire, où l’erreur devient une opportunité collective plutôt qu’une faute individuelle.

Et si, comme Rafiki le suggère, la vraie force d’un leader était sa capacité à apprendre du passé au lieu de le répéter ?

🎙️ Réponse par l’art oratoire

L’art oratoire, pour moi, c’est une vraie clé. J’ai découvert qu’il pouvait transformer une confession de faiblesse en un acte de leadership. Voilà comment je m’y prends, avec ce que j’appelle mon Cercle de Confiance.

J’ai écrit un article sur l’art oratoire si tu veux approfondir le sujet.

Étape 1 – Le cadre de la vulnérabilité

Je choisis toujours le bon moment et le bon lieu. Une faiblesse, ça ne se balance pas à la cantonade en pleine réunion plénière. Je préfère un petit comité, un endroit où chacun se sent en sécurité. Parce que le vrai but, c’est ça : créer la confiance.

Étape 2 – La formulation

J’évite l’apitoiement, parce que ça plombe l’ambiance. À la place, j’utilise des phrases simples, claires, qui posent le problème sans tourner autour du pot :

  • « J’ai du mal à… »
  • « J’ai commis une erreur en… »
  • « Je ne sais pas comment faire pour… »

Et je termine toujours par une ouverture constructive :

  • « …c’est pourquoi je voudrais votre aide. »
  • « …et voici ce que j’ai mis en place pour y remédier. »
  • « …comment feriez-vous dans cette situation ? »

👉 Pour moi, la clé, c’est ça : la faiblesse n’est jamais un point final, mais le début d’une action.

Étape 3 – La force de la confiance (et l’importance du Pathos)

Et là, je te le dis franchement : si tu veux vraiment embarquer ton équipe, il ne suffit pas d’être rationnel ou crédible. Il faut aussi toucher par l’émotion. C’est ce que les anciens appelaient le Pathos.

Crois-moi, pas besoin de sortir les violons. L’émotion, ce n’est pas forcément le mélodrame. Ça peut être un sourire, un éclat de rire partagé, une anecdote où tu te moques un peu de toi-même. Parfois, ça détend tout le monde, et ça crée un vrai lien.

Quand tu oses ça, tu passes d’un manager qui “avoue une erreur” à un leader qui dit : « je suis humain, comme vous ». Et c’est là que la confiance circule dans les deux sens.

👉 C’est ce cercle que je vise : vulnérabilité → émotion → apprentissage → crédibilité → confiance partagée.

🛠️ Exemple concret : mon aveu en réunion

Je vais te partager une scène qui m’a marqué, à travers laquelle j’ai développé mon leadership à partir d’une faiblesse.

J’avais travaillé longtemps sur la préparation d’une réunion de lancement. Je voulais quelque chose de différent, presque philosophique. Sortir du classique PowerPoint et des phrases toutes faites. Innover.

Mais à trop chercher, je me suis perdu. Je suis parti très loin dans la philosophie, à creuser sur la raison d’être, à me demander : « Jusqu’où peut-on aller dans une réflexion ? »

Le doute m’a envahi. Est-ce que je devais continuer à pousser cette voie, au risque de m’éloigner du concret ? Ou bien tout stopper, et revenir à des actions simples, plus terrain, ancrées dans la vie de tous les jours ?

Finalement, j’ai pris une décision : réunir l’équipe.
Et leur dire, franchement :

« J’ai travaillé dur sur cette préparation, mais je me suis perdu. J’ai investi beaucoup de temps… et je n’ai pas de résultat clair à vous donner. Je suis dans une impasse. Alors je préfère être transparent avec vous, et vous laisser le choix : qu’est-ce qu’on fait de cette réflexion ? »

Voilà. J’ai avoué mon échec,ma faiblesse, j’ai assumé le temps “perdu” et surtout j’ai eu le courage de demander leur avis.

Je vais te laisser sur cette suspension. Parce que ce qui nous intéresse vraiment ici, ce n’est pas leur réponse. C’est l’aveu du raté, le courage de le dire, et la force que ça donne d’assumer devant son équipe.

Peut-être que je te raconterai la suite dans un prochain article.

👉 Ici, la leçon de Rafiki s’incarne : le passé est douloureux, mais vous choisissez d’en apprendre plutôt que de répéter la même erreur.

🦁 Conclusion inspirante

Puis, il y a cette phrase de Mufasa qui résonne encore :

« Tu as oublié qui tu es. »

Être manager, c’est exactement ça : ne pas oublier qui l’on est.
Ta force ne réside pas dans une façade parfaite, mais dans ta singularité. C’est elle qui crée l’émotion. Et c’est l’émotion qui met les autres en mouvement.

Ici, sur ce blog, on la cultive article après article. Parce que le leadership, ce n’est pas une recette magique : c’est un chemin. Un chemin d’inspiration, de focus, et de détermination.

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