Marx/Engels extrait des intégrales de philo
Mon avis :
C’est la première fois que je me penche sérieusement sur la pensée de Karl Marx. Comme beaucoup, je connaissais l’idée générale de la lutte des classes. Mais en lisant le texte de près, j’ai découvert des réflexions qui vont bien au-delà du cliché qu’on entend souvent.
👉 J’ai trouvé un Marx structuré, qui pense en termes économiques, avec une logique presque « plan d’action ».
👉 J’ai apprécié son goût pour la synthèse, cette volonté d’aller droit au but, de son « amour » du travail et de son importance.
👉 Et surtout, j’ai été surpris de voir à quel point certaines analyses résonnent encore aujourd’hui :
- Les modes de production qui se transforment sans cesse (difficile de ne pas penser à l’intelligence artificielle).
- La classe intermédiaire qui vacille et tend à se rapprocher du prolétariat.
- La critique d’une société de consommation où certains métiers perdent leur prestige.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est cette idée que rien n’est figé. Tout est mouvement, tout est évolution. Et dans cette dynamique, Marx apporte une forme d’optimisme : si tout change, alors tout peut encore changer.
Mais voilà : dans la réalité, il faut bien des leaders pour trancher et décider. Peut-on espérer qu’ils agissent uniquement pour l’intérêt collectif, sans contrepartie ? Là est mon questionnement. Ce n’est pas une vérité que je pose, juste mon interprétation, mon cheminement.
introduction
J’ai utilisé ChatGPT et une vidéo explicative pour m’aider à comprendre la pensée parfois dense de Marx. J’ai choisi de résumer « le Manifeste du Parti communiste « édition les intégrales de philo en gardant uniquement les idées les plus marquantes. Les parties plus historiques, intéressantes mais moins essentielles ici, ont été mises de côté pour rester concentré sur l’essentiel.
📚 Les débuts
Karl Marx suit des études de droit, avant de compléter sa formation par un doctorat en philosophie. Il commence sa carrière comme journaliste. En 1843, installé à Paris, il fait pour la première fois le lien entre sa réflexion philosophique sur l’émancipation humaine et la question politique et économique de la lutte des classes.
🔥 1844-1849 : le temps des révolutions
Karl Marx est expulsé de France en 1845, Marx rejoint la Ligue des justes, qui deviendra en 1847 la Ligue des communistes. C’est dans ce cadre qu’il rédige, avec Friedrich Engels, le Manifeste du parti communiste.
Chassé de Bruxelles, puis accueilli à Paris après la révolution de février 1848 qui proclame la IIe République, il publie le tract des 17 revendications du parti communiste, un programme d’unité entre le prolétariat, la petite bourgeoisie et les paysans. Mais dès 1849, après l’échec des révolutions, il doit s’exiler définitivement à Londres.
📖 1849-1863 : l’étude de l’économie
Installé en Angleterre, Marx se consacre à l’analyse du capitalisme. Il étudie les mécanismes de l’économie politique, qui nourriront ses futurs ouvrages.
🌍 1864-1869 : l’Internationale et Le Capital
En 1864, il participe à la fondation de l’Association internationale des travailleurs (la Première Internationale). Dans le même temps, il achève le premier tome de son œuvre majeure, Le Capital (publié en 1867), où il développe sa critique du système capitaliste et expose les fondements de sa pensée économique.
Avant de commencer la lecture
L’émancipation théorique
La Ligue des justes, organisation à laquelle Marx et Engels vont rapidement s’associer, évolue progressivement dans ses revendications.
- Elle passe d’abord d’un idéal d’égalité et de solidarité entre les hommes et les peuples,
- à une exigence d’égalité des biens ou de communauté des biens,
- puis, sous l’impulsion de Karl Marx et Engels, à un programme concret en trois points (octobre 1846) :
- Faire prévaloir les intérêts des prolétaires contre ceux de la bourgeoisie.
- Supprimer la propriété privée et la remplacer par la communauté des biens.
- Ne pas admettre d’autres moyens que la révolution violente et démocratique pour atteindre cet objectif.
Cette évolution marque le passage d’un communisme utopique (idéal religieux ou moral) à un communisme pratique et révolutionnaire, résumée par le slogan appelé à devenir universel :
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
Vers le Manifeste du Parti communiste
Ces réflexions aboutiront à la rédaction du Manifeste du Parti communiste (1848). Le texte s’élabore à partir d’un projet de Profession de foi, qui sert de cadre initial avant d’être enrichi et transformé par Marx et Engels.
Plusieurs influences s’y entrecroisent :
- le socialisme religieux et utopique, encore très présent dans les premières versions,
- mais qui sera finalement supplanté par une approche fondée sur l’internationalisme et une vision scientifique du socialisme, selon laquelle l’émancipation ne relève pas seulement d’une utopie morale, mais de l’analyse et de la lutte concrète des classes sociales.
Problématiques essentielles
L’histoire est-elle l’histoire de la lutte des classes ?
Dans le Manifeste du Parti communiste (1848), Karl Marx expose une vision de l’histoire qui repose sur l’idée de conflit permanent entre classes sociales. Selon lui, l’histoire des sociétés humaines est avant tout celle de la lutte des classes.
1. Une division hiérarchique des sociétés
- Dans l’Antiquité : maîtres et esclaves.
- Au Moyen Âge : seigneurs, clergé, bourgeoisie urbaine, et paysans serfs.
- À l’époque contemporaine : le prolétariat, classe dominée, face à la bourgeoisie industrielle, classe dominante.
Chaque époque se caractérise donc par une organisation hiérarchique où une classe domine, d’autres occupent des positions intermédiaires, et une dernière subit la domination.
2. Le glissement des classes intermédiaires
Au fil du temps, les classes intermédiaires (par exemple la petite bourgeoisie ou les artisans) tendent à perdre leur autonomie. Elles se rapprochent progressivement de la condition des classes dominées, renforçant ainsi l’opposition entre les pôles extrêmes.
3. La simplification des divisions sociales
Pour Marx, l’évolution des sociétés modernes conduit à une polarisation :
👉 il n’existe plus que deux grands camps opposés :
- La bourgeoisie : détentrice des moyens de production, dominante économiquement et politiquement.
- Le prolétariat : force de travail exploitée, privée de moyens de subsistance indépendants, dominée par la bourgeoisie.
Cette confrontation structurelle annonce, selon Marx, l’issue inévitable : une lutte frontale qui doit déboucher sur le dépassement du système capitaliste.
La vision de l’histoire selon Marx : forces productives et modes de production
1. La classe dominante impose un mode de production
Pour Marx, chaque époque historique se définit par un mode de production (esclavagiste, féodal, capitaliste…) imposé par la classe dominante.
Mais ce mode de production repose toujours sur les forces productives, c’est-à-dire :
- la force de travail
- les techniques et outils
- les savoirs et connaissances
Ces forces, assurées par la classe dominée, se développent et s’autonomisent. Peu à peu, elles deviennent capables de renverser l’ordre établi.
👉 Résultat : une inversion des rôles. La classe dominée prend le pouvoir, installe un nouvel ordre social… et devient à son tour dominante.
2. La bourgeoisie et le capitalisme comme nouveau mode de production
Avec l’industrialisation, la bourgeoisie impose un mode de production inédit :
- organisation de la production industrielle
- division du travail
- mondialisation des échanges
Ce système est une étape nécessaire, mais il porte en lui ses contradictions. Pour Marx, le cycle historique justifie le passage :
- des temps modernes (bourgeoisie vs féodalité)
- vers une nouvelle étape : le communisme, où le prolétariat renversera la bourgeoisie.
3. Le retard entre forces productives et mode de production
Marx observe un décalage permanent :
- les forces productives évoluent rapidement
- le mode de production reste figé, incapable de suivre
C’est ce décalage qui alimente les tensions et rend les révolutions inévitables.
La révolution est-elle imminente ?
L’originalité de Marx est d’avoir lié la révolution politique aux conditions économiques. D’où son travail acharné sur l’économie.
Cependant :
- les crises économiques de 1848 et 1857 n’ont pas débouché sur une révolution
- la Commune de Paris (1871) fut avant tout un événement politique et militaire, non directement lié à une crise économique
Un « complexe » de facteurs révolutionnaires
L’auteur du livre apporte une précision, une révolution ne résulte jamais d’un seul élément. Elle apparaît quand plusieurs facteurs s’articulent :
- international : alliances, modèles étrangers, rapports de force
- économique : crises, contradictions internes du capitalisme
- militaire : guerres, défaites, désorganisation de l’État
- politique : divisions des classes dominantes, faiblesse des institutions
S’y ajoutent :
- la question des alliances sociales (paysans, artisans, ouvriers, bourgeoisie progressiste)
- les innovations sociales et modèles inspirants
- la capacité à transformer un mouvement social en programme politique clair
- l’existence d’un projet socialiste mobilisateur
👉 C’est seulement quand ces conditions se combinent qu’une révolution devient possible.
La bourgeoisie a-t-elle un rôle révolutionnaire ?
1. Un rôle révolutionnaire sur le plan idéologique
Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx insiste sur le caractère « destructeur » de la bourgeoisie. Il utilise un vocabulaire fort pour montrer comment elle a brisé l’ordre ancien (notamment féodal).
👉 La bourgeoisie se définit par une critique radicale de l’ancien monde, quitte à nuire à la nature ou à transformer les modes de vie pour son propre confort.
2. Un rôle révolutionnaire sur le plan matériel
Marx souligne :
« la bourgeoisie n’existe qu’à la condition de révolutionner sans cesse les instruments de travail ».
La bourgeoisie se distingue donc par une innovation permanente :
- 🚢 navigation à vapeur
- 🚂 chemins de fer
- ⚗️ chimie appliquée à l’industrie et à l’agriculture
Ces avancées bouleversent les moyens de production et accélèrent le développement des forces productives.
3. Un rôle révolutionnaire sur le plan économique
Enfin, la bourgeoisie est révolutionnaire parce qu’elle a fait éclater le cadre féodal.
En détruisant les anciennes structures et en créant ses propres conditions de production, elle a ouvert la voie au capitalisme moderne.
👉 Ainsi, pour Marx, la bourgeoisie a joué un rôle réellement révolutionnaire : non seulement elle a brisé l’ancien monde, mais elle a aussi transformé en profondeur les conditions matérielles, techniques et économiques des sociétés.
4. Un rôle révolutionnaire sur le plan politique
Pour Marx, il existe une correspondance entre développement économique et formes sociales et politiques.
La bourgeoisie, en s’affirmant, a refoulé les anciennes classes héritées du Moyen Âge et a installé un État représentatif moderne.
« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Partout où elle a acquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens multicolores qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié, pour ne laisser subsister entre les hommes que le froid intérêt et les dures exigences du paiement comptant. »
La critique radicale de l’ancien ordre
La bourgeoisie a transformé la société :
- elle a remplacé les liens de dépendance personnelle par les liens impersonnels du commerce,
- elle a réduit la dignité individuelle à une valeur d’échange,
- elle a dépouillé de leur prestige toutes les professions (médecins, juristes, prêtres, poètes, savants), désormais réduites à de simples fonctions salariées.
« Elle a noyé l’extase religieuse, l’enthousiasme chevaleresque et la sentimentalité du petit bourgeois dans les eaux glacées du calcul égoïste ; elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange. »
L’impact sur le travail et la société
Avec l’industrie moderne :
- La mécanisation abaisse les exigences techniques et physiques du travail, ce qui permet au capitalisme de substituer des ouvriers qualifiés par de la main-d’œuvre moins chère (femmes, enfants).
- les distinctions d’âge ou de sexe n’ont plus de valeur sociale : tous deviennent des instruments de travail dont le prix varie selon l’âge et le sexe,
- l’ouvrier, exploité par le fabricant, tombe ensuite sous la dépendance d’autres bourgeois (propriétaires, commerçants, prêteurs sur gage).
Les petites classes intermédiaires (boutiquiers, artisans, professions libérales) sans les moyens de production des gros industrielles, glissent elles aussi vers le prolétariat. Par peur de cette chute, elles peuvent parfois adopter un point de vue révolutionnaire, rejoignant la cause ouvrière.
👉 De cette manière, le prolétariat se recrute dans toutes les couches sociales.
La montée du prolétariat
Au départ, la révolte ouvrière naît de gestes isolés. Puis elle prend forme à l’échelle d’une fabrique, avant de s’élargir à tout un métier et à une ville entière. Malgré la dispersion des travailleurs et la concurrence qui les divise, les moyens de communication modernes – chemins de fer, presse, échanges commerciaux – facilitent les contacts. Peu à peu, les ouvriers de régions différentes peuvent se relier et renforcer leur solidarité.
Le mouvement prolétarien est un mouvement spontané de l’immense majorité, au profit de l’immense majorité.
Parce qu’il occupe la position la plus basse dans la société officielle, le prolétariat ne peut s’élever qu’en renversant l’ensemble des couches supérieures.
Les fossoyeurs de la bourgeoisie
En développant la grande industrie, la bourgeoisie mine elle-même les bases de son pouvoir :
- elle crée la force sociale qui finira par la renverser,
- elle produit, selon Marx, ses propres fossoyeurs : le prolétariat organisé.
👉 Ainsi, le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie n’est pas seulement d’avoir détruit l’ancien ordre féodal : il est aussi d’avoir enfanté la classe qui la renversera.
II) Prolétaires et communistes
Les communistes, avant-garde du mouvement ouvrier
Les communistes se distinguent du reste du prolétariat car ils défendent les intérêts communs de l’ensemble des travailleurs, sans distinction de nationalité.
- Ils représentent la partie la plus résolue et la plus avancée du mouvement ouvrier.
- Leur supériorité vient de leur compréhension claire des conditions, de la marche et du but de la lutte prolétarienne.
👉 Leur objectif : la destruction de la suprématie bourgeoise et la conquête du pouvoir politique par le prolétariat.
Le capital, une force sociale et non personnelle
Pour Karl Marx, être capitaliste ne signifie pas seulement posséder une richesse personnelle :
- le capital est un produit collectif,
- il n’existe que grâce aux efforts combinés d’une masse d’individus,
- son fonctionnement exige même, à terme, la coopération de toute la société.
Ainsi, le capital n’est pas une force privée mais une force sociale.
👉Quand le capital devient propriété commune, il ne s’agit pas de transformer la propriété personnelle en bien collectif. Ce qui disparaît, c’est la propriété de classe. Autrement dit, le communisme ne supprime pas le caractère social du capital, mais bien son appropriation par une seule classe, la bourgeoisie.
La transformation des idées
Les idées dominantes de chaque époque sont toujours celles de la classe dominante.
Or, si les conditions matérielles et sociales changent, la conscience des hommes change également.
Ceux qui possèdent les moyens de production (terre, usines, machines, capitaux) → produisent les biens matériels.
Ces biens matériels déterminent les rapports sociaux (qui commande, qui obéit, qui travaille pour qui). Les possesseurs des moyens de production deviennent donc la classe dominante.
Cette classe impose aussi ses idées : ce sont les fameuses « vérités éternelles » (religieuses, morales, politiques, etc.), qui ne sont en fait que des justifications de son pouvoir.
Quand on abolit les anciens rapports de propriété (par ex. la propriété bourgeoise), on détruit du même coup les idées qui allaient avec.
👉 D’où la rupture radicale du communisme, qui ne change pas seulement l’économie, mais aussi la pensée et la culture. La révolution communiste ne bouleverse pas seulement l’économie : elle entraîne aussi une révolution des idées.
Le rôle politique du prolétariat
Une fois au pouvoir, le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour :
- arracher progressivement tout capital à la bourgeoisie,
- centraliser les instruments de production dans les mains de l’État,
- c’est-à-dire dans celles du prolétariat organisé en classe dominante,
- et accroître au plus vite la masse des forces productives disponibles.
👉 Le communisme n’est donc pas seulement une théorie : c’est une stratégie politique, qui vise à transformer les rapports sociaux, économiques et idéologiques de fond en comble.
Concepts clés
La lutte des classes
La lutte des classes n’est pas une simple notion abstraite : c’est un rapport social, un affrontement structurant l’histoire.
- Dans la féodalité : seigneurs et serfs.
- Dans l’époque moderne : bourgeoisie et prolétariat.
👉 Chaque classe n’existe que dans sa relation avec l’autre.
Capital et salariat
Pour Karl Marx :
- le capital est du travail accumulé,
- le salariat est le travail vivant, toujours en opposition avec le capital.
La bourgeoisie développe la division du travail et le machinisme, ce qui lui permet :
- la reproduction du capital à une échelle toujours plus vaste,
- la conquête de nouveaux marchés dans le monde entier,
- mais aussi une intensification de la concurrence et des crises de surproduction.
Du côté du prolétariat
Le prolétariat subit :
- une exploitation accrue,
- une concurrence entre travailleurs, qui fragilise leur condition.
Paradoxalement, ces contraintes créent aussi les conditions de :
- leur solidarité,
- leur unité de classe,
- et finalement leur constitution comme force politique.
👉 Résumé : la production et la mondialisation accentuent la concurrence entre travailleurs, mais elles les poussent en même temps à s’unir pour survivre.
Une dimension historique
Pour Karl Marx, l’existence des classes sociales est toujours liée à des phases historiques déterminées du développement de la production.
Quand un mode de production s’épuise, les anciennes classes disparaissent et de nouvelles apparaissent.
Les forces productives
Force productive (au singulier)
La force productive désigne la productivité du travail social : c’est l’efficacité globale avec laquelle une société transforme les ressources en biens et services.
Forces productives (au pluriel)
Les forces productives renvoient aux capacités de production d’une société à une époque donnée. Elles englobent :
- 🌱 les sources naturelles de travail (eau, vent, terre, ressources)
- 🛠️ les instruments matériels (la main, les outils, les machines)
- 👷♂️ la force de travail humaine
C’est donc une combinaison dynamique entre les moyens naturels, techniques et humains.
La dynamique bourgeoise
Dans le Manifeste (1848), Marx insiste : la bourgeoisie ne peut exister qu’en révolutionnant sans cesse les instruments de production, ce qui entraîne inévitablement une transformation des rapports de production (c’est-à-dire les rapports sociaux eux-mêmes).
Exemples donnés par Karl Marx :
- la chimie appliquée à l’industrie et à l’agriculture,
- la navigation à vapeur,
- le chemin de fer,
- le télégraphe électrique.
Ces innovations bouleversent la société entière en créant de nouvelles formes de coopération et d’interdépendance.
Forces productives et rapports sociaux
Pour Karl Marx, les forces productives n’existent pas isolément. Elles n’ont de réalité que dans :
- le commerce (au sens large, c’est-à-dire les relations entre individus),
- l’interdépendance sociale qu’elles génèrent.
Ainsi, chaque mode de production est lié à un mode de coopération, et ce mode de coopération devient lui-même une force productive.
👉 Exemple : l’usine moderne n’est pas seulement un ensemble de machines, c’est aussi une forme d’organisation sociale du travail.
Vers l’échelle mondiale
Karl Marx évoque déjà l’idée d’une dynamique mondiale :
- le développement sans précédent des forces productives rend possibles l’abolition des anciens rapports de production,
- et par conséquent, la disparition des classes sociales.
« On ne pourra supprimer la propriété privée que lorsqu’on disposera de la quantité de moyens de production nécessaires à cette fin. »
(une idée qui résonne aujourd’hui avec les débats autour de l’automatisation ou même de l’intelligence artificielle…)
Karl Marx: Travail, capital et prolétariat
Dans ce système :
- le prolétaire vend sa force de travail comme une marchandise, soumise aux lois du marché,
- cette force de travail crée de la valeur, plus qu’elle n’en coûte à sa reproduction : c’est la source de la plus-value, cœur de l’exploitation capitaliste,
- le salaire correspond seulement au coût de subsistance et de reproduction de l’ouvrier.
Ainsi :
- le travail vivant alimente le travail accumulé (capital),
- mais cette appropriation du travail par la bourgeoisie reste privée.
Le devenir du prolétariat
Le prolétariat a, pour Karl Marx, une histoire :
- au départ une masse dispersée et désunie,
- puis, avec l’industrialisation, une masse nombreuse et concentrée,
- peu à peu, il s’organise en classe consciente, puis en parti politique.
Son objectif : renverser par la violence les anciens rapports de production.
👉 À la place de la société bourgeoise, divisée en classes et en antagonismes, doit surgir une Association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.
Un vidéo vraiment de super synthèse qui apporte un plus, sans rentrer dans le détail.
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